Jeudi 21 mars 2013, à 20h, le Collectif Être Parent Aujourd’hui vous invite à assister à la conférence de Violaine Dutrop-Voutsinos sur le thème » Comment favoriser l’égalité entre filles et garçons ? ». A Rennes, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des manifestations attachées à la Journée Internationale des Femmes. En 2010, aux côtés de Fatima Roland et Florence Allamanche, Violaine Dutrop-Voutsinos a créé l’Institut EgaliGone, à Bron, près de Lyon. EgaliGone est un projet associatif pour légalité des places et des chances dans le domaine de l’enfance. « Filles ou garçons, des stéréotypes en moins, des choix en plus ». Violaine Dutrop-Voutsinos a mené des travaux de recherche sur l’accès aux congés familiaux, le droit des personnes à choisir leur temps de travail, leurs horaires. La situation est sans appel et montre une profonde inégalité entre les hommes et les femmes. Par habitude, par tradition, par méconnaissance aussi. » Si l’on accepte les idées toutes faites sur ce que sont, ce que doivent être, ce que peuvent ou encore ce qu’ont les filles et les garçons, alors nous sommes tous et toutes amputés d’une partie de nos potentiels, de nos envies et de nos curiosités. » Comment faire bouger les choses ? Avec l’Institut EgaliGOne, Violaine Dutrop-Voutsinos défend une conviction toute simple : l’égalité professionnelle, la diversité ainsi l’émancipation des garçons et des filles se construisent dès l’enfance. C’est « ici » que les pierres se posent, que les stéréotypes se combattent, que les regards se forment et que la socialisation se dessine. En tant que parents, comment agir quand nous sommes nous-mêmes prisonniers de nos vieux réflexes ? Nos pratiques contribuent-elles à remettre en question les schémas stéréoptypés ? Les mots que nous utilisons par exemple sont-ils anodins ?… Si ces questions vous touchent et vous interpellent, nous vous donnons rendez-vous jeudi 21 mars,à la Maison Internationale de Rennes, 7 quai Chateaubriant, à 20 heures. L’entrée est libre et gratuite.
« Comment favoriser l’égalité entre les filles et les garçons ? « . Autour du thème de la conférence du jeudi 21 mars, nous vous proposons une sélection d’ouvrages que vous pourrez retrouver sur la table presse animée par la librairie La Courte Echelle. Des albums jeunesse, des livres de référence pour accompagner nos enfants et nourrir notre réflexion de parents :
Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, Christian Bruel, Anne Bozellec, Anne Galland – Editions Être Julie est ce qu’on appelle un « vrai garçon manqué ». Ses parents le lui répètent, déçus qu’elle ne corresponde décidément pas à l’image qu’ils se font d’une fillette de huit ans. Un matin, l’ombre de Julie est devenue celle d’un garçon qui caricature le moindre de ses gestes. D’abord amusée par ce faux double qu’elle est la seule à voir, Julie est bientôt gagnée par un doute identitaire profond et elle tente de se débarrasser de l’usurpateur par tous les moyens…. Publié pour la première fois en 1976, puis réédité en 2009, cet album a été l’un des premiers à aborder la question du genre.
A calicochon, Anthony Browne – Editions Flammarion. Madame Porchon prépare les repas, lave la vaisselle, passe l’aspirateur, fait la lessive… Un soir, quand Monsieur Porchon et ses deux fils Simon et Patrick rentrent à la maison, au lieu de trouver un bon repas qui les attend, ils trouvent une maison vide et une enveloppe. Cet album a reçu le Lab’elle, une sélection d’albums attentifs au potentiel féminin.
La révolte des cocottes, Adèle Tariel et Céline Riffar – Editions Talents Hauts, en partenariat avec Amnesty International. Les poules en ont assez d’être les seules à nettoyer le nid et à couver pendant qu’Hadoc le coq et les poulets fanfaronnent et se reposent. Menées par Charlotte, elles manifestent, couvrent le chant du coq de leurs caquètements et font la grève des ailes jusqu’à ce que ça change.
Précieuses, pas ridicules, Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini – Editions Gulf Stream. Au fil des pages, romancières, superhéroïnes, « quiches de Molière » et « cruches psychorigides » donnent un aperçu du beau sexe. À toi de décider si tu es plutôt Lara Croft ou Shane (
L Word), Madame de Merteuil ou une Guerrilla Girl. Tu découvriras un autre sens de « K.K.K. », le pouvoir du « Non ! », quelques dates capitales et beaucoup de références à des livres, films et séries qui parlent de femmes. Autant d’articles qui feront regretter aux hommes d’avoir laissé les femmes apprendre à écrire !
Filles d’album, les représentations du féminin dans l’album, Nelly Chabrol Gagne – Editions L’Atelier du Poisson Soluble En s’appuyant sur un corpus de près de 250 albums, Nelly Chabrol Gagne étudie la représentation des filles par les créateur-trice-s. D’abord chronologique (de la nouvelle-née à la vieille dame), son analyse s’attache ensuite aux figures féminines hors normes (que ce soit des personnages historiques ou ayant une trajectoire de vie marquante). Quelles filles dans « Filles d’albums » ?, Nelly Chabrol Gagne explique sa démarche sur le site Ricochet.
La plus belle histoire des femmes, Françoise Héritier, Michelle Perrot, Sylviane Agacinski, Nicole Bacharan – Editions du Seuil. Etre femme ? À chaque époque sa réponse. Mais toujours le même présupposé : ce sexe-là est le faible. Y eut-il un temps béni où une nature féminine se serait exprimée en toute liberté ? Comment nos grand-mères vivaient-elles leurs amours et leurs maternités ? Quand les hommes ont-ils voulu contrôler le ventre de leurs compagnes ? Comment, au fil des siècles, les femmes traversaient-elles l’enfance, l’adolescence, la maturité, la vieillesse ? Quel regard a-t-on porté sur elles ? Où en sommes-nous maintenant, à l’heure paradoxale des fécondations assistées et des crimes dits » d’honneur » ? Voici donc le grand roman des femmes. Dans un dialogue audacieux qui fait tomber nombre d’idées reçues, quatre femmes d’exception racontent, sans jargon ni tabous, l’histoire de la condition féminine.