C’est avec un ciné-débat que nous inaugurons ce cycle 2014. Jeudi 27 février, à 20h, à la Maison de quartier de la Bellangerais, nous accueillerons Gilles Droniou et Benoît Careil autour du thème « Nos jeunes et la fête ». Un sujet que nous, parents, abordons souvent avec angoisse et appréhension.
Nos deux invités nous aideront à y voir plus clair.Gilles Droniou, que nous connaissons bien, est sociologue et chargé de recherches à Jeudevi ((Jeunesse Développement Intelligents), centré sur la recherche-développement en sciences humaines et sociales. Il sera aux côtés de Benoît Careil, président d’Adrénaline, association pour une meilleure gestion publique de la fête.
Créée en 2005, Adrénaline mène un travail approfondi sur la sociologie de la fête et l’observation des pratiques festives. Elle intervient dans une démarche de co-construction auprès des acteurs publics et culturels, professionnels, citoyen. Elle met en place des expérimentations concertées de nouvelles pratiques, nouvelles règles et nouveau partage de responsabilités.
A partir du documentaire Gus réalisé en Bretagne, nous observerons les pratiques des ados et débattrons des rituels de fête et des prises de risques.
Adrénaline, association pour une gestion publique de la fête : www.adrenaline-fete.fr
Fille du philosophe et sociologue Edgar Morin, Véronique Nahoum-Grappe est anthropologue et chercheuse à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales). En 2010, elle a notamment contribué au premier colloque organisé à Rennes par l’association Adrénaline sur « La fête réussie et les rassemblements festifs dans les espaces publics ». Cette même année, elle a participé à un réflexion gouvernementale sur les apéros géants.
En appliquant les outils de l’anthropologie – comparaison entre les sociétés, sous l’angle culturel, historique, géographique -, Véronique Grappe-Nahoum enrichit les questionnements autour de la fête, de l’ivresse et de l’alcool. En effet, il n’existe aucune société qui n’ait intégré ces rituels dans son histoire. Ce travail permet de mettre en évidence les évolutions des rites festifs et les différentes relations que les jeunes, ainsi que nous-mêmes, établissons avec la fête.
Vertige de l’ivresse, alcool et lien social – Editions Descartes & Cie, 2010.
Pourquoi dire « à votre santé » en levant un verre rempli du plus vieux poison connu autour de la Méditerranée, le plus banal qui soit, l’alcool ? Et dont l’excès n’améliore pas la santé du buveur ? Notre vie quotidienne nous met sans cesse un verre dans la main, surtout le soir ou bien en fin de semaine ou d’année, sans que nous y prêtions une grande attention. Entre boire « un » coup et s’enivrer, il y a de la marge. Mais l’alcool, sous toutes ses formes, imprègne le buveur de ses images : fêter un succès, marquer un bon moment, consoler un chagrin, une douleur, calmer une angoisse, augmenter un plaisir, remplir un vide… Si toutes les raisons de boire sont si contrastées, c’est que la fonction de l’alcool dans notre manière de « faire société » est plus profonde et importante qu’il n’y paraît. Ce n’est pas seulement la médecine ou la psychiatrie qui peuvent aider à le comprendre, mais aussi les sciences sociales. (source éditeur)
Suite au ciné-débat organisé par le Collectif en février, l’association Adrénaline propose et partage une liste de contacts et de ressources pour les jeunes et leurs parents. Nous vous invitons à télécharger ce document en cliquant sur l’image.